Pourquoi je cours !

Depuis quelques semaines, j’ai envie d’écrire cet article, cet article un peu ordinaire et tellement différent pour moi : pourquoi je cours ?

J’ai commencé la course à pied en 2004/2005 sur des petites courses en Belgique où j’y ai rencontré de bons amies. Ceux-là même qui m’ont emmené en 2009 sur ce qui allait changer ma vision de la course. La course sur les « courtes » distances s’étaient pour moi une histoire de partage, des courses entre amies, parfois des performances mais avant tout se faire plaisir. Jusqu’à là le marathon me semblait réserver aux « grands » avec de l’expérience mais ce jour de septembre, je m’alignais sur mon premier marathon à Millau !

C’est 3 heures 44 minutes et 5 secondes ont changé ce que je recherchais. Je me souviens être assis sur une chaise à discuter avec un marathonien qui enchainait avec les Templiers, sourire aux lèvres. J’avais réussi, réussi à franchir cette peur qui me faisait paraitre cette distance infranchissable, réussir à me vaincre. Le choc de joie fut décupler quand dans les minutes qui suivent, je me suis retrouvé seul à essayer de descendre l’allée du parc : des larmes me remplirent les yeux , je n’en revenais pas.

Le second marathon ne m’apporta rien de plus et même presque rien comme si mon corps n’avait plus cette peur, que couper la ligne d’un marathon était devenu banale. Lors du troisième marathon, ces émotions m’ont envahi mais sur la ligne de départ en repensant à Millau, à ce premier marathon.

Depuis, j’ai essayé de retrouver cela en allongeant la distance à Bouillon en 2012, à La Gorgue en 2013 mais les joies furent totalement différentes. A Bouillon, la joie de boucler ces 53km étaient grandes mais j’en avait trop chier pour m’en rendre compte (pluie, grêle..). A La Gorgue, j’ai surtout apprécié de repourvoir partager la route avec mes amis de Belgique mais le résultat sur cette course horaire n’était que secondaire pour moi. Faut-il encore aller plus loin pour retrouver cette peur ?

J’ai retrouvé ces émotions en 2011 en lisant un livre ! oui un livre ! c’était Courir ou Mourir de Kilian Jornet : les chapitres 2 et 3 m’ont rappelé pourquoi je courais ! Pour me vaincre, pour franchir cette peur de l’inconnu et ressentir cette émotion. C’est encore mieux si je peux la partager avec des amis. La course à pied est surement le sport le plus égoïste et le plus collectif à la fois.

Samedi, avant de m’endormir, je relirai ces passages de Courir ou Mourir pour me rappeler dimanche matin sur la ligne de départ du 50km du trail des poilus, pour quoi je suis là : pour gagner à ma façon !

Je vous laisse, il y a Louis la Brocante à la télé..

8 comments

  1. Il t’émotionne un peu Louis la Brocante?

    Bon sinon c’est normal que présentement ça me fasse ni chaud ni froid de me dire que je suis inscrite sur un marathon? J’ai l’impression que les gens en font des caisses quand ils en courent un, surtout le premier, mais si ça se trouve c’est eux qui sont normaux de ressentir des tas de trucs à ce sujet.
    Tu me fous le doute, fifrelin.

    1. Ne t’inquiète pas c’est normal ! 2 jours avant je m’enfiler des binouzes comme si de rien n’était! Ca me paraissait pas être une course différente d’une autre. J’avais une évolution progressive : même si la distance semblait « mythique », j’avais monté progressivement les kilomètres : 20km après 1 mois de course, 30km 4 an plus tard, puis ce jour de septembre, je me sentais mentalement prêt à franchir le pas bien que je n’étais pas un « grand ».

      Tu es encore loin du jour J, tu vois surement ça comme une course comme une autre, tu es surement prête mentalement mais ça changera peut-être quand tu l’aligneras le 27 septembre avenue Jean-Jaurès.

      Ou alors tu es foutu ma pauvre et il ne te restera que les ultras pour souffrir (ou regarder Louis la Brocante)

      1. Grâce à Dieu (ou à d’autres) je n’ai pas la télé. 😀

        Ce que tu me dis me fait penser à ma copine qui, tombée « accidentellement » enceinte (« oups pardon, je me suis assise sur votre engin ») a flippé toute sa grossesse de n’avoir jamais l’instinct maternel. Et puis il a fallu qu’elle accouche pour l’avoir, cet enfoiré d’instinct…

        Bon bah, faut que j’accouche mon marathon, ensuite on en reparle! 😀

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