Au programme : 22.2km sous la chaleur
A la recherche de la vitesse perdue
Après le constat des foulées des thermes, il fallait commencer par retrouver de la vitesse : la distance ne m’a pas posé le plus de problème, le réel problème est de la tenir sur un bon rythme. On reprend donc les bonnes habitudes : 1 sortie en endurance, 1 de fractionné et 1 aux sensations. Pour le fractionné, j’ai choisi 2 versions en alternance: une classiques avec des 30/30 et 45/30, l’autre en côte. Je boucle une belle séance sur le parcours des carrières de Mondeville sous le soleil avec Elsa pendant ce long weekend de l’ascension ! La prochaine est prévu semaine 24 !
Le marathon de Marne et Gondoire en relais – 22.2km
Avant dernière course avant le Mont Blanc : objectif se faire plaisir !
C’est la 3ième fois que l’on fait cette course en relais avec des collègues d’Elsa. On est généralement dans une équipe de 5-6. Cette année, en préparation du marathon, on a décidé de la faire à 2 : 19,95km pour Elsa, 22,2km pour moi. Face à nous, une équipe de 6 collègues d’Elsa : 4 mecs, 2 filles avec des allures, d’après Elsa, variant de 10km/h à 14km/h sur des distances de 3,9km à 13km; un seul objectif pour Elsa, finir devant eux !
Le marathon de Marne et Gondoire est un beau petit marathon du nord de la Seine et Marne (pas loin de Disney Land), beau mais pas facile. Avec ces quelques 500m de D+, ces nombreux passages off-road, ce marathon est limite pour passer dans la catégorie « marathon vert » (beaucoup de pistes vertes, quelques chemins à tracteur, et quelques routes en travaux pour cette année). Ce marathon peut être couru seul ou en relais (entre 2 et 19 coureurs). Il se court chaque année dans un sens différents mais traverse toujours les 19 mêmes communes qui servent aussi de points de relais et avec à chaque fois une ambiance de folie ! On ne vient pas ici faire un chrono (1 seul bonhomme sous les 3h cette année!), on vient là pour se faire plaisir , faire une belle course.

Après une bonne averse de 10 minutes, Elsa prend le départ. Je la récupère après 850 mètres. Elle a choisi comme lièvre pour démarrer rien de moins que Luca Papi : 7ième sur le Grand Raid Occitan de la 6666, 1 semaine plutôt. L’autre équipe a démarré par un coureur « rapide » mais sur courte distance : 3,9km. Ils font déjà un petit trou. Le début de la partie d’Elsa est un enchainement de montagnes russes en ville. J’ai de slalomer en vélo, en gênant le moins possible les coureurs. Pas facile, ça râle un peu. C’est vrai que les chemins sont parfois étroits et que vélo et coureurs ne font parfois pas bon ménage.
Au 8ième, on rejoint la voie verte qui nous emmènera quasiment jusqu’à mon relais. Et bien c’est boueux, ça glisse, ça éclabousse, ça colle aux pneus : joie et bonheur. Elsa gère ça très bien : 10ième en moins de 52′ et il commence à faire très chaud !
Elsa fait le boulot et ne craque pas : 1h20 au 15ième. Par contre, ça ne durera plus longtemps : 16ième, elle m’annonce qu’elle est dans le dur ! Avant que je parte préparer mon relais, elle galope quand même à 11km/h.

Arrivée à Jablines, je prends le temps de me restaurer, de faire le plein de la gourde pour ma partie et Elsa pointe le bout de son nez 1h46 pour ces 19.95km. Je pars seul pendant qu’elle se ravitaille. Je remonte rapidement quelques coureurs. Les jambes tournent plutôt bien malgré les 19km de VTT. Elsa me rejoint après 2km. J’arrive au premier ravito à Chalifert, après 3.8km en 18’30. Il fait chaud, je m’arrête me ravitailler en mode express : 2 gorgées, je mouille la casquette et c’est reparti. Ca sera un rituel que je ferais à chaque ravito (sauf un que je saute), soit environs tout les 3/4 kilomètres. Oui, ce marathon est bien fourni en ravito : 18 + 1 à l’arrivée par ce temps c’est parfait pour moi. 5ième en 25′
8ième, on se tape un bout de nouvelle route en travaux : un mixte entre boue et gros gravillons. Je ressors de là avec des chaussures qui pèsent 2 kilos. 1 kilomètre plus : champs de boue. Les Go Ultra accrochent super bien avec leurs crampons mais la même sensation en sortant du chemin : des semelles qui pèsent des tonnes. Leurs crampons jouent bien leur rôle mais ça n’évacue pas super bien. A leur décharge, la boue était bien grasse, bien collante. Malgré cela 10ième en 49′ : le rythme est bon. Je suis assez esseulé depuis quelques kilomètres, je fais donc ma course pendant qu’Elsa essaye de me booster pour récupérer l’autre équipe. Normalement, à partir du 10ième, je suis censé reprendre du temps sur eux.

15ième : 1h13’30, je tiens toujours le même rythme un peu faiblard ! J’étais passé en 1h12′ aux foulées des thermes, avant d’exploser. Je profite de la montée vers Bussy St Martin pour marcher un peu et boire un coup. Je reprend vite la course sous les ordres du chef pour atteindre l’objectif : rattraper l’autre équipe ! 18ième, enfin une descente, je laisse couler…. un pauvre 14km/h.. bon bah tant pis on retourne tranquillement sur le 12km/h qui va bien.
20ième en 1h39 : dernier ravito express et c’est reparti jusqu’au bout. On croise alors Stephane, de l’autre équipe en train de réparer sa chaine de vélo.. Il ne lâche pas un mot sur la position de son coureur ! Grrr : 5km que j’attend que ça, de les croiser au détour d’un virage pour me dire que le boulot est fait sur cette p*$£€n de chaleur et toujours rien !
La seule partie « intéressante » à lire : la fin de course
20,8km, on rentre dans le parc : c’est mort, je ne reviendrais pas sur eux ! Le terrain est un peu en descente, je pousse quand même un peu : 4’30/km. 21.35km au détour d’un virage, Elsa les aperçoit, Patrick et sa team à vélo est 350mètres devant, je le distingue entre 2 arbres, je trouve qu’il a une belle foulée : 800m/350m c’est complètement mort. Allez pour le geste, on va essayer: 4’15/km. 21.7km : Je viens de faire 350m, Patrick en a fait… 150 mètres, il est mort !!! Elsa me gueule dessus pour le récupérer (je ne citerai pas ici ces paroles choquantes :D), je lui dit que c’est mort, il reste 300 mètres . Encore 2 virages et une petite bosse. 21.95km : plus que 80mètres à manger en côte, je serre les dents et débranche le cerveau ! 22.1km les jeux sont faits, je passe devant. Mon cerveau étant débranché, je continue l’effort (oui c’est pas très fairplay, j’aurais pu finir avec lui sachant qu’il était mort), je creuse le trou sur les 195derniers mètres, en manquant de vomir 2 fois! 1h50’02 » pour ces 22.2km: c’est fini! le job est fait! Je m’allonge je suis sec !
On finit en 3h36’02 » : 14 secondes devant l’autre équipe 25ième équipe sur 97 et 4ième entreprise sur 7. 3 équipes et 1 bonhomme sont sous les 3h ! La chaleur a fait des dégâts !
Les résultats et photos sont disponibles sur le site de la course
Crédit photo : Antonin Pimienta
La prochaine course est le 10km du trail du vieux lavoir
Type | Distance | Durée | Dénivelé |
Running | 73.7km | 7h27 | D+ 1200m |
VTT | 71km | 5h16 | D+ 600m |
Ahah ! Excellent le finish, j’adore et j’approuve ! Faut pas déconner, ils étaient à 6 contre 2…
Bravo à vous deux !
Merci Antoine ! Le finish était vraiment dantesque, j’ai lâché tout ce qui me restait !
Bravo à vous deux! Et j’aime beaucoup le moment où Elsa t’engueule pour que tu rattrapes les autres, je trouve ça fabuleux. Je brûle de connaître son vocabulaire fleuri à cet instant précis!
Merci ! J’imagine même pas ce qui me serait arrivé si je ne les avait pas récupéré !
Je rejoins Nolwenn, ca manque de son tout ça !
Je ne vous ferais pas ce plaisir, bande de sadiques 😀
Joli récit et belle course. Quelle niac, c’est bien !
J’étais au ravito arrivée derrière le comptoirs.
Merci ! un grand bravo aux bénévoles, 3ième participation pour moi et c’est toujours au top !
Mais ALORS qui a gagné ???
Bravo en tout cas d’avoir vaincu la team de 6 là, c’est BEAU.
Comme indiqué là : https://www.lacaveajaife.fr/4ieme-petit-jeu-le-marathon-de-marne-et-gondoire/ C’est le Runnard qui gagne (mais il n’a tirs pas réclamé son lot)
J’espère qu’on vaincra autant sur le vrai marathon à la fin du mois !