[Brevet] Asics : une semelle pour une foulée plus naturelle et une montre !

[Brevet] Asics : une semelle pour une foulée plus naturelle et une montre ! 1

Au programme : 3 brevets de la marque nippone

Cet article ne présage pas des futures sorties de la marques, il n’est issu que de l’analyse de brevets déposés et reflète potentiellement les activités des concepteurs.

Les informations présentées dans cet article proviennent des brevets WO2014068635, WO2014034944 et WO2014034404 déposé par Asics

Ne comprenant pas le japonais, mon analyse des brevets sera assez limitée et prinicipalement basée sur les dessins.. Si par hasard vous lisez couramment le japonais, contactez moi !
3 brevets donc : une semelle pour ameliorer le mecanisme du treuil (windlass mechanism) du pied, et un peu d’électronique avec 2 brevets sur une montre.

Semelle de chaussure conçue pour améliorer le mécanisme de treuil du pied

Un peu de biomécanique pour commencer : le mécanisme de treuil fait référence à la contraction et à la flexion de l’aponévrose plantaire pendant le cycle de foulée. Il aide à soutenir le poids du corps, amortir les chocs et propulser le corps vers l’avant lors de la dernière étape du cycle de la foulée. On peut ressentir aussi se mécanisme en se redressant sur les doigts de pied.

C’est donc lors de la propulsion, au moment où le gros orteil se tourne vers le haut (dorsiflexion), le mécanisme du treuil entre en jeu, contractant l’aponévrose plantaire et aidant la voûte plantaire à se soulever. Ce mécanisme est très important : il permet au pied d’agir efficacement comme un levier. 

Le mécanisme de treuil  (crédit image : Asics)
Le mécanisme de treuil (crédit image : Asics)

L’objet du brevet WO2014068635 porte sur la semelle de chaussure de course, l’idée des ingénieurs d’Asics est de la rainurer en plusieurs endroits pour lui offrir plus de flexibilité  et même de pouvoir suivre le mouvement de la voûte plantaire pour la soutenir en position de dorsiflexion via une tige longitudinale, comme le montre l’animation ci-dessous

La semelle flexible qui suit l'arche plantaire
La semelle flexible qui suit l’arche plantaire

On se retrouve donc avec une chaussure qui respecte mieux le mouvement naturel du pied et évite l’affaissement de la voute plantaire.

On notera aussi que la forme de la « toebox » (avant de la chaussure) est légèrement différente de ce que l’on peut rencontrer habituellement chez la marque (sauf sur les 33).

La semelle de la dite chaussure
La semelle de la dite chaussure

Et si Asics se lançait dans une montre pour coureur

Une montre chrono by Asics
Une montre chrono by Asics

Depuis quelques années, Asics fait des montres, mais de simple chronomètre, mais ces brevets laissent à penser que la marque voudrait aller plus loin.

Le premier brevet WO2014034944 m’a fait sourire : un compteur d’usure pour vos chaussures intégré à la montre : ça sent le truc pour forcer à acheter une nouvelle paire. Un processus calcule un degré d’usure de la chaussure sur la base du nombre de pas mesuré et vous indique via une barre de chargement (comme pour votre batterie de téléphone) quand changer de paire.

Qui dit mesure dit capteur: Asics amène 3 propositions pour compter les pas : un système intégré à la montre (accéléromètre par exemple comme sur la ceinture cardiofréquencemètre de Garmin), un pod sur la chaussure (un simple podomètre) ou un système intégré dans la chaussure (comme les capteur Nike+). Ce brevet pourrait sembler anodin, issu de l’imagination d’un ingénieur qui veut faire vendre plus de chaussures (bien que pas mal de personne se demandent quand changer leurs pompes) mais ajouter au second brevet on pourrait croire qu’Asics se dirige vraiment vers le segment « montre sportive ».  

Le second brevet est le WO 2014034404 sur un dispositif électronique permettant de calculer la vitesse du coureur. Contrairement à la concurrence qui penche vers le GPS ou l’accéléromètre, Asics fait ici le choix d’un simple compteur de pas « amélioré ». A partir de la fréquence (nombre de pas par unité de temps), la montre déterminerait si le pas est un pas de course ou de marche et traiterait ensuite cette fréquence en vitesse à partir d’une corrélation issue d’une base de données. Cette méthode me laisse perplexe quand à la précision du résultat, mais elle a l’avantage d’être très simple à mettre en oeuvre.

le principe de la corrélation : en dessous de 140 pas par minute : allure et vitesse estimées comme étant de la marche au-delà c'est de la course
le principe de la corrélation : en dessous de 140 pas par minute : allure et vitesse estimées comme étant de la marche au-delà c’est de la course

Tout laisse à croire qu’Asics s’intéresse donc à une technologie proche du podomètre surement pour rester dans une gamme de prix très basse pour ses montres. Espérons, toutefois, que si Ascis se lance dans le domaine de la montre, elle ne se limite pas à ces simples fonctions !

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